HOMMAGE


Tout
d’abord, nous, les enfants de Madeleine Feitu née Foussard,
William, Franck,
Isabelle et moi, Yves, tenons à remercier toutes celles et tous
ceux qui,
parents et ami(e)s, ont pris la peine de venir, parfois de loin,
accompagner
Maman dans ce qu’elle appelait son « grand
voyage ».
Nous
remercions aussi ceux et celles qui, comme son petit-fils Yann
Foussard, par
exemple, n’ont pu faire le déplacement, mais se joignent
à nous par la pensée.
Il
se peut qu’aux yeux de certains, le choix et les modalités de
cette cérémonie
apparaissent discutables ou choquants, voire
indécents, mais Maman était avant tout une personne
simple et nous avons
tenu à respecter ses volontés au pied de la lettre :
-
Elle nous a toujours dit qu’elle ne voulait ni caveau, ni pierre
tombale,
qu’elle préférait se faire incinérer et nous
respectons sa volonté.
-
Elle a toujours affirmé qu’elle ne désirait ni
débauche de fleurs, ni office
religieux, ni grands tralalas, ni annonce
dans le journal, tout ce qu’elle appelait des
« simagrées » et
nous respectons sa volonté.
((
Entre guillemets, elle disait vouloir « quatre
planches», un point,
c'est tout. ))
- Nous remercions aussi toutes celles et
tous ceux qui ont fait des efforts de toilette pour honorer sa
mémoire ;
mais ce n’est pas ce qu’elle désirait et nous respectons sa
volonté.
-
De même, même si ce n’est pas facile, nous allons essayer
de ne pas être
tristes, elle aurait détesté ça. Elle aurait
haussé les épaules et nous
l’aurait vertement reproché. Quand, à l’hôpital, je
n’ai pu retenir mes larmes,
elle m’a regardé avec des yeux ronds et une de ses
dernières phrases a
été : « Pourquoi t’es
triste ?! » Nous allons tenter de
respecter sa volonté.
- De la
même façon, elle tenait absolument à rester
le plus longtemps possible
chez elle et ne pas le comprendre, c’est ne pas la connaître.
Pour son confort
et sa sécurité, nous aurions préféré
qu’elle accepte d’aller dans un
établissement spécialisé, mais elle s’y refusait
obstinément. Ça a même été la
croix et la bannière pour qu’elle accepte une
télé-alarme (à porter autour du
cou) qu’elle s’est empressée d’aller rendre avant que nous ne la
lui imposions.
Elle voulait à tout prix rester chez elle et nous avons
respecté sa volonté.
-
Malgré ses nombreux ennuis de santé survenus au fil de
ces dernières années,
nous nous sommes battus bec et ongles pour qu’elle soit le mieux
possible tant
à son domicile qu’en milieu hospitalier. Trop d’effusions
déplaisaient à sa
pudeur naturelle, alors, en l’entourant de nos soins, même de
loin, discrets,
mais efficaces, nous lui avons manifesté notre attachement et
notre affection à
notre façon ; attachement et affection qu’elle
méritait sans compter. En
effet, elle s’est toujours saignée aux quatre veines pour nous,
tout au long de
sa vie de maman, notamment dans les moments les plus difficiles. Elle a
vécu
pour ses enfants et ses petits-enfants. Elle a mené sa barque,
contre vents et
marées pour assurer le quotidien de ses quatre gamins.
Discrétion
et simplicité, voilà des mots à son image,
même si, mine de rien, elle avait
été capable et digne de fréquenter les milieux les
plus huppés. Pourtant, elle
disait n’aimer ni les voyages, ni les toilettes. A part son amour pour
Dinard,
sa grande passion, c’était le monde des loups au sujet duquel
elle était
intarissable. Un autre de ses plaisirs, c’était le piano qu’elle
avait beaucoup
pratiqué. C’est pourquoi, en vous remerciant une nouvelle fois,
nous allons
vous proposer de vous recueillir quelques instants sur une musique qui
a fait
naître quelques-uns de ses derniers sourires. Merci encore.
P.S. :
J’ai personnellement l’intention de faire, à tête
reposée, un site web qui
comportera ses mémoires que je l’avais incité à
écrire, ses poèmes, des photos
et des souvenirs de voyages que j’avais effectués avec elle,
tant dans les
Pyrénées (je pense à la maison des loups
l’été dernier) qu’aux Etats-Unis. Les
personnes intéressées peuvent me demander mon adresse
e-mail.
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Cliquez sur la rose ci-dessous :
((Texte
entre doubles parenthèses)) :
texte volontairement
supprimé par moi à la lecture
Texte
barré : texte
« censuré » par Isabelle
avant lecture
Je
remercie Isabelle, Franck et Bibiche de m'avoir soutenu lors de la
lecture au crématorium. Les circonstances n'étaient pas
faciles et je voulais être "à la hauteur". Si je devais
réécrire ce texte aujourd'hui, sans doute serais-je moins
mordant, mais, sur le coup, je désirais répondre à
des critiques qui nous avaient été adressées.
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